LA MORT DU CONJOINT

Avoir à faire face à la mort de son conjoint est sans doute l’expérience la plus dévastatrice qui soit. C’est comme si l’on nous enlevait une partie de nous-même. Familles et amis sont omniprésents et nous demeurons complètement anesthésiés par le choc de la nouvelle.

Puis l’enterrement passe, la solitude s’installe, nous devons prendre des décisions seul alors que nous les prenions à deux et nous devons faire face aux problèmes administratifs et à tous les problèmes du quotidien. L’équilibre personnel est complètement perturbé

Désorganisé, nous sommes en souffrance et nous cherchons à qui parler. Pleurer sur une épaule familiale peut faire du bien mais le risque est d’augmenter la douleur de chacun. Mieux vaut trouver des personnes ayant traversées la même épreuve ou parler à des professionnels tels que des psychologues, des psychothérapeutes ou des médecins qui sauront nous écouter et nous aider.

L’important est de ne pas se replier sur soi-même, de continuer à sortir et d’accepter les invitations. Et surtout, il ne faut pas hésiter à expliquer à l’entourage que c’est plus difficile pour nous la première année car nous sommes désormais seuls pour affronter toutes les difficultés.

Le temps passe et la reconstruction avance. Nous savons que nous ne sommes plus une personne en couple mais une personne seule et nous retrouvons un équilibre. Même si nous ne pouvons pas retrouver la personne disparue, nous trouvons de nouvelles sources d’énergies en nous-mêmes qui nous aident à cicatriser.

C’est en sortant, en rencontrant de nouvelles personnes, en construisant de nouvelles relations ou en participant à de nouvelles activités que nous retrouvons des satisfactions et des occasions de rire, même s’il y a parfois aussi quelques déceptions.

Quoi qu’il en soit, il est essentiel de prendre soin de nous, de manger convenablement, de faire des choses qui nous semblent juste et de maintenir une vie normale. C’est uniquement de cette manière-là, en restant dans une énergie constante, en continuant à vivre, que le chagrin suivra son cours jusqu’à ce que la personne disparue ne devienne plus qu’un souvenir heureux.